
Connaissez-vous la théorie du Donut?
La théorie du Donut est un ouvrage publié en 2017 par Kate Raworth, économiste et chercheuse britanique. Celle-ci avait déjà présenté sa théorie en vue de la Conférence Rio+20 de l’ONU sur le développement durable en 2012.
Cette théorie reprend le concept des 9 limites planétaires et y intègre les enjeux sociaux du développement durable.
Les 9 limites planétaires sont « le plafond », c’est-à-dire les limites extérieures au-delà duquel il y a des dégradations environnementales qui rendent la planète invivable.
Le modèle du donut définit les limites intérieures, « le plancher » (droits humains et besoins essentiels), en-deçà duquel les conditions d’existence deviennent inhumaines.
Il en résulte un visuel en forme de donut.
12 enjeux sociaux
- Accès à l’eau et assainissement
- Accès à la nourriture
- Santé et espérance de vie
- Accès à l’éducation
- Accès à l’emploi et à un revenu de subsistance
- Voix politique (liberté d’expression et institutions démocratiques)
- Egalité sociale (ratio de Palma)
- Egalité des genres
- Accès à un logement décent
- Résilience et réseaux (lutte contre l’isolement social)
- Accès à l’énergie pour les besoins de base
- Garantie de paix et justice (lutte contre la criminalité et la corruption)

Le bilan
Les 12 priorités sociales retenues sont mesurées à partir d’indicateurs ou de données fournies par l’ONU, la Banque mondiale, l’OMS, etc.
Sur la base d’une moyenne mondiale (visuel ci-contre), l’humanité se situe en-deça du plancher pour les 12 dimensions!
Le modèle économique
La théorie du donut pose la question de l’adéquation du modèle économique basé sur la croissance infinie du PIB, qui fait abstraction des externalités environnementales ou sociales.
Entre le plafond environnemental et le plancher social, « dans le donut », existe un espace sûr et juste pour l’humanité, dans lequel peut prospérer une économie durable et inclusive.